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Avant sa naissance, l'enfant doit se sentir parfaitement en sécurité dans le sein maternel. Supposez que quelqu'un puisse l'avertir; " Tu vas quitter ce nid et passer dans un autre monde." Ce qui équivaut à: " Tu vas mourir." " Mais je ne veux pas sortir d'ici, pourrait répondre le bébé. J'y suis bien. Je connais cet endroit et m'y sent bien à l'abri." Ainsi, il exprimerait sa crainte d'un changement qui, à nos yeux, est la naissance mais qui, pour lui, est la mort: soit la fin de son existence actuelle. Puis vient le jour où le bébé doit quitter le monde prénatal, celui qu'il connait et où il se plaisait. Pour lui, c'est la fin d'une existence confortable, le passage du connu dans l'inconnu... La mort. De notre côté, nous disons qu'il est né. Alors, qu'arrive-t-il à l'enfant ? Il se trouve immédiatement dans des bras aimants. Des visages radieux se penchent sur lui. Tout le monde le choie et se dispute l'honneur de satisfaire ses moindre désirs. " Quel merveilleux endroit que celui-ci! se dit-il sûrement. J'étais bien bête de vouloir rester où j'étais ! " Dès le berceau, il commence à aimer le monde inconnu qu'il avait redouté. Puis les années s'entassent sur sa tête, et le vieil homme songe: " Le jour approche où il me faudra quitter ce monde qui fût ma demeure pendant si longtemps. Je ne veux pas quitter les miens. Je ne veux pas passer par la mort... de l'autre côté. " Il résiste de nouveau à l'inévitable. De nouveau, il a peur. Puis, vient ce que nous appelons la mort. Mais comment oserions-nous déclarer que ce n'est pas, au contraire, une autre naissance ? Qu'arrivera-t-il au vieillard dont nous avons fermé les yeux dès qu'il sera de " l'autre côté " ? Le voilà, soudainement redevenu jeune et entouré d'amour et de beauté. Deux fois mort, deux fois né... Il est parfaitement raisonnable de croire que, notre heure est venue, la mort tant redoutée sera simplement notre entrée dans un monde meilleur. Norman Peale |
Dernière Mise à Jour: October 29, 2002
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